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Histoire et Culture

Les articles "Histoire de la paroisse" sont extraits du Clocher et rédigés par Jacques Pencréa'ch.

 

Histoire de la paroisse - 3 - 2019 : Le foyer du Belvédère

Détails
1 Mai 2019

Fin novembre 1982, Monsieur Marcellin, s'est de nouveau déplacé à Caudan, en qualité cette fois de Président du Conseil Régional et du Conseil Général, accompagné du Préfet du Morbihan, pour répondre à une invitation du Maire de l'époque, Monsieur Joseph Le Ravallec. Cette visite fut pour beaucoup une occasion de faire connaissance avec une commune « pas comme les autres, une commune qui a les moyens et où tout est sans doute plus facile » nota le Préfet, en faisant allusion à la manne des taxes professionnelles (ceci se passait il y a trente-sept ans ! Les conditions ont bien changé depuis…). Il poursuivait : « écoles, piscine, trois terrains de foot, tennis, projet de salle polyvalente, ZAC de Kerio, foyer logement… ». Ce foyer dont faisait état le Préfet était le foyer du Belvédère. En cette année 1982, la population de notre commune se chiffrait à 5819 habitants. Depuis 1970, elle avait plus que doublé et la maison de retraite de Kergoff, devenue trop petite, ne pouvait plus répondre aux besoins de plus en plus nombreux.

Aussi, en mai de la même année, la Commission des institutions sociales de la région Bretagne émit un avis favorable à la création d'un foyer-logement sur la commune en considérant que ce projet répondait à un besoin bien établi. Le permis de construire fut accepté le 2 juin et les travaux de voirie débutèrent rapidement. La construction de l'ensemble fut confiée à l'Office départemental des HLM et la première pierre fut posée par le Sous-Préfet de Lorient en janvier 1983. Dix pavillons furent construits à proximité dans le but de rendre leurs occupants moins dépendants. Tous ces logements furent inaugurés le 26 juin 1985 par Madame Denise Court. Depuis 2005, ce foyer, après avoir répondu aux normes de plus en plus exigeantes de sécurité et d'accessibilité, est devenu un EHPAD.

Il accueille aujourd'hui 50 personnes, 37 femmes et 13 hommes (une proportion proche de celle des autres établissements…). La moyenne d'âge est de 85 ans 11 mois et 7 jours. Il est vrai le maintien à domicile favorise l'entrée tardive en structure. La durée moyenne d'un séjour est de 4 ans et 13 jours, par contre le plus ancien pensionnaire est là depuis 1985 (34 ans !) La doyenne est âgée de 99 ans. L'encadrement est composé d'une directrice, Madame Lavocat en poste depuis l'année 2000, d'une adjointe administrative Madame Le Lannier, d'un médecin coordonnateur, d'un cadre de santé, d'un psychologue, d'un ergothérapeute, de trois infirmières, de 15 aides-soignantes ou aides médico-psychologiques, de 15 agents de services, d'un animateur et de trois cuisiniers. Ils œuvrent tous pour la considération de l'identité, de l'autonomie et de la dignité des résidants. 

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Chaque dernier vendredi du mois, le Père Sanctus y célèbre une messe.

Une association « Les amis de la Résidence Le Belvédère » a vu le jour il y a quelques années. Elle organise des activités ludiques (concours de belote entre autres) mais aussi des sorties en bord de mer, des visites aux marchés des environs, des pique-niques... dont les résidents peuvent profiter.

Un Conseil d'Administration gère cet ensemble. Il est composé de 14 membres : 7 membres élus, conseillers municipaux et sept autres membres nommés par le président. Il se réunit une fois par mois.

Quel est l'avenir de cet EHPAD ? Actuellement sa capacité d'accueil est insuffisante. Les charges fixes étant incontournables, il faudrait au moins 20 pensionnaires de plus pour équilibrer son budget. Que faire ? L'agrandir ? Le détruire pour reconstruire ? Cela dépasse les compétences du C.A et de la commune mais dépend plutôt d'une politique générale de la prise en compte de la dépendance des personnes âgées.

Histoire de la paroisse - 2 - 2019 : La résidence Ti-Aïeul

Détails
1 Avril 2019

Aujourd'hui, sur notre commune de Caudan, sont implantées trois EHPAD
(Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) :
« Anne de Bretagne », « Le Belvédère » et « Ti-Aïeul ».
Nous vous proposons de relater l'historique et le fonctionnement actuel de ces trois établissements.

Nous débuterons par le plus ancien, « Ti-Aïeul ».

Au 18ème siècle, de nombreuses et luxueuses résidences secondaires virent le jour dans la campagne lorientaise et environnante, propriétés de riches armateurs ou commandants de navires, héritiers de la célèbre compagnie des Indes. Celle de Kergoff en faisait partie. En 1917, l'amiral Gadaud et la comtesse Deschiens, son épouse, en étaient les propriétaires. Ce couple n'avait ni enfants, ni parents proches.
Au décès de son époux, la comtesse fit don de tous ces biens à la commune de Caudan "à charge à cette dernière d'y fonder à perpétuité un hospice pour 12 vieillards infirmes ou malades, de préférence originaires ou habitants de la commune de Caudan". Le premier établissement pour personnes âgées était né et durant 27 années, il vit passer quelques centaines de pensionnaires, entourés par les religieuses du Saint Esprit (jusqu'en novembre 1972 où les deux dernières quittèrent définitivement les lieux). L’hospice fut incendié en 1944 par un commando allemand, et, à la libération, le maire Monsieur Le Léannec et son conseil municipal décidèrent de créer un ensemble plus important grâce aux dommages de guerre et à des emprunts supplémentaires. Ce chantier débuta en octobre 1960, suivant les plans des architectes Guillou et Lindu (ceux de l'église paroissiale…).

Ce nouvel établissement fut mis en service et inauguré le 14 septembre 1962 par Monsieur Marcellin, ministre de la santé publique de l'époque. Il comportait 40 lits (18 chambres individuelles, 4 chambres à deux lits et deux dortoirs de sept places). Il fut agrandi en 1988 pour pouvoir recevoir 58 pensionnaires, mais cet "établissement pilote, réalisation remarquable doté d'un personnel hors pair", ne s'avéra plus conforme aux évolutions et exigences de sécurité et le conseil d'administration décida de construire un nouvel EHPAD, construit en 2011. L'ancien fut démoli.

Nommée « Ti Aïeul » cette nouvelle structure contemporaine est composée de deux quartiers comportant chacun trois maisonnées de 12 à 13 chambres (pour un total de 73), dont douze réservées aux résidents atteints de la maladie d'Alzheimer, et trois chambres à l'accueil en hébergement temporaire. La résidence est composée d'une équipe pluridisciplinaire composée d'un directeur délégué, d'une cadre de santé, d'un médecin coordonnateur, d'un psychologue, d'une ergothérapeute, d'une assistante de direction, d'un assistant de gestion, d'infirmiers, d'aides-soignants, d'agents d'entretien, de cuisiniers, d'animatrices, d'une lingère, de techniciens.

De nombreux intervenants extérieurs bénévoles participent régulièrement à diverses animations, lecture des journaux, informatique, chorales, jeux de société... Cet établissement possède une chapelle où des offices religieux et temps de prière sont assurés par le recteur de la paroisse et l'aumônier. Les résidents se retrouvent également à l’église paroissiale, à l'occasion de cérémonies communautaires (dimanche de la santé, sacrement des malades).

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Comme le souligne Madame la Directrice :
« L'accompagnement et la bienveillance sont au cœur de tous ».

Histoire de la paroisse - 1 - 2019 : Francis Le Dimeet nous a quittés

Détails
1 Février 2019

L'abbé Francis Le Dimeet nous a quittés en cette fin d'année dernière, à l'âge de 87 ans. Ses obsèques ont été célébrées le mercredi 5 décembre en la basilique de Sainte Anne d'Auray. Francis a longtemps fait partie de notre communauté paroissiale en tant qu'aumônier de la maison de retraite Ti-Aïeul. En plus de cette fonction il assurait le culte à « Anne de Bretagne » et aidait parfois la paroisse aux week-ends et pour les obsèques…

Francis est né et a été baptisé à Inzinzac-Lochrist le 14 juin 1931. Dernier d'une famille de six enfants, il a fait ses études à l'école de Mané Bihan, « élève moyen, dissipé, plus enclin aux jeux qu'aux apprentissages » comme il le disait. Dans ce pays des forges, sa jeunesse fut marquée par le courage et la combativité de ces forgerons curieux des conflits sociaux que générait leur situation de précarité. Le sens de la justice, le respect des hommes étaient des valeurs primordiales pour Francis. Il se souvenait des défilés de protestation et des processions religieuses qui se partageaient la voie publique avec d'un côté « l'Internationale » et de l'autre « le Magnificat », souvenirs qu'il aimait rappeler avec humour.

Adolescence, jeunesse et c'est le séminaire : Sainte Anne d'Auray puis Vannes, « travail sérieux certes, mais peu d'ouverture sur le monde : conformisme, tradition, uniformité, nivellement des personnalités » avait-il noté. Avant d'être ordonné, il participa à la guerre d'Algérie « une parenthèse qui valut bien une retraite comme un temps de désert qui provoque la réflexion sur le sens de la vie et ce dont les hommes sont capables ».

Puis vint le temps de la pastorale : après son ordination le 21 décembre 1957, son premier poste fut vicaire-instituteur à Quéven, puis vicaire sur la même paroisse. Dix ans plus tard, il est nommé missionnaire diocésain (membre d'un conseil consulté par l'évêque afin de proposer des solutions pratiques concernant l'activité pastorale). Il y restera trois ans avant d'être vicaire responsable des centres aérés et foyers de jeunes de Lorient. En 1975 il deviendra le recteur des paroisses de Calan et Lanvaudan et l’aumônier du Mouvement Chrétien des Retraités (MCR) pour cette zone lorientaise.

En 1990, il est nommé recteur de Crach - Locmariaquer - Saint-Philibert. Survient la maladie qui le contraint à se retirer de ses fonctions de responsabilité et il va maintenant être « au service » des paroisses de Lanester (Notre-Dame-du-Pont et le Plessis), jusqu'en 2003, année durant laquelle il prend en charge l'aumônerie de la maison de retraite de Kergoff (aujourd'hui Ti-Aïeul). Il occupait une petite maison, rénovée et encore occupée à ce jour, vestige de l'ancienne propriété de Madame Gadaud léguée à la commune de Caudan en 1916, en face de l'IME actuel. Il y restera treize ans. Doté d'un caractère jovial, enjoué, Francis n'hésitait pas à dire ce qu'il pensait en bien ou en mal, avec humour peut-être mais en vérité.

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Le 3 mai 2017, bien malade, il demande à entrer à la maison Saint-Joachim. Conscient de son état, il se prépare à sa fin de vie, une vie de soixante et une années de sacerdoce.

Que le Seigneur qu’il a tant servi l'accueille dans son paradis.

Histoire de la paroisse - 9 - 2018 : 11 novembre 2018

Détails
1 Décembre 2018

11 novembre 1918 - 11 novembre 2018, un siècle nous sépare de l'armistice et de la fin des hostilités de cette meurtrière première guerre mondiale. La ville et la paroisse de Caudan ont, comme il se doit, marqué cette date commémorative.

Le dimanche 11, la messe dominicale fut avancée à 10h pour pouvoir, à 11h, célébrer la date et l'heure de cet armistice signé au devenu célèbre carrefour de Rethondes, dans la forêt de Compiègne, le 11 novembre 1918. Ce jour-là, au fur et à mesure que la nouvelle se répandit, les cloches sonnèrent à la volée dans toutes les villes et communes de France. Cent ans plus tard, elles sonnèrent à nouveau à la demande de l’Élysée, un cas de figure peu fréquent dans l'histoire récente. Ainsi à Caudan nos quatre cloches, Marie-Joseph, Jehanne-Thérèse, Anne-Joseph, et Pierre et Paul, mêlèrent leurs Do, Fa, Sol et La, durant onze minutes, aux autres cloches françaises. À l'issue de la messe, la nombreuse assistance eut le plaisir d'assister à un symbolique lâcher de colombes sur le parvis de l'église.

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Dans son homélie, le Père Sanctus nous rappela d'abord la notion du sacrifice. Dans la première lecture, la veuve de Sarepta donne le peu qu'elle avait pour vivre, une poignée de farine et un peu d’huile, puis « elle alla faire ce qu'Élie lui avait demandé », et bien sûr, il évoqua un autre sacrifice, celui de tous ces jeunes qui ont donné leur vie pour nous obtenir la paix. Dans toutes les églises de France, en cette même heure, on prie tous ensemble, pour eux et pour toutes les victimes de ces barbaries. C'est ensemble que nous devons être maintenant les témoins de cette paix chèrement acquise. Souvenons-nous et n'oublions jamais ces sacrifices et que notre vie soit toujours inspirée de solidarité, de fraternité et de justice en étant les témoins de l'amour de Dieu.

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Les participants se rendirent ensuite en défilé jusqu'au monument aux morts où furent d'abord lus les différents textes officiels, suivis d'un dépôt de gerbe, de chants interprétés par la chorale de l'association musicale et les enfants de nos écoles ; puis « La Marseillaise » chantée par toute l'assistance, remise de décorations, salut aux anciens combattants décédés depuis le 11 novembre 2017 : autant de gestes symboliques qui font appel à la conscience et à la mémoire de chacun, afin que l'acceptation du sacrifice suprême et l'espérance qui habitaient toutes ces victimes inspirent nos actions, en faveur d'un monde où règnent la compréhension, le respect, et la solidarité.

« La France a été libérée par la puissance des armes, la guerre est finie, reste à gagner la paix »
disait Georges Clémenceau en annonçant l'armistice…

Histoire de la paroisse - 8 - 2018 : Sœur Virginie nous a quittés

Détails
1 Novembre 2018

HP1146 années, c'est le temps qu'ont passé les religieuses des Filles du Saint-Esprit (dénomination ô combien évocatrice...) à Caudan. C'est en 1852 que le recteur de l'époque, l'abbé Perron, demanda leur concours. Elles arrivèrent à trois : une supérieure, une pour enseigner, une autre pour soigner. Il leur fit don d'un bâtiment qu'on appellera, désormais, le couvent. L'éducation et l'assistance auprès des gens font partie des idéaux de cette congrégation. Sœur Geneviève, sœur Anastase et sœur Marie-Brigitte se mirent donc au service des Caudanais. De trois, l'effectif des religieuses ne cessa d'augmenter pour atteindre près de vingt-cinq, dans le domaine de l'enseignement, à l'école primaire et au pensionnat des filles de Saint-Joseph, de la santé, de l'entretien de l'église, des tâches ménagères. N'oublions pas leur attitude héroïque durant l'occupation : aide aux réfugiés, soins aux blessés. Elles restèrent chez nous jusqu'en 1998 ; les deux dernières à rester furent sœur Jacqueline et sœur Virginie. Il n'en reste hélas plus qu'une puisque sœur Virginie est décédée cet été.

HP2Elle (en religion sœur Jean-Maria) est née le 8 juin 1931 à Guénin, près de Pontivy. Son enfance, elle la vivra avec ses deux frères et sa maman, tandis que son père se rendait en Beauce, à l'occasion des saisons, pour travailler en tant qu'ouvrier agricole. Virginie fréquente l'école de Guénin, puis un établissement à Vannes. Elle obtient le brevet élémentaire en 1947 et son baccalauréat en 1950, première de sa commune à obtenir ce diplôme ! Grand honneur ! Elle entre au noviciat de Saint-Brieuc et fait sa profession le 2 juillet 1963 comme Fille du Saint-Esprit. Son premier poste fut comme directrice d'école à Lanester.

Elle poursuit ses études durant deux années à l'Université Catholique d'Angers, puis son apostolat dans l'enseignement, principalement comme directrice dans différents établissements du département pendant près de trente années.

Le temps venu, elle prend sa retraite et vient en vivre les premières années à Caudan. Elle trouve son bonheur en se rendant tous les jours à la maison diocésaine (située à l'époque sur le Cours de Chazelles). Elle y assure l'accueil, conseille les uns et les autres dans l'achat de livres et revues, contacts toujours fort appréciés. Elle participe aussi à la vie de la paroisse : liturgie, visite des malades et des personnes âgées. Elle quittera Caudan au début de l'été 1998, appelée à d'autres services par sa maison mère, et c'est la découverte de Renazé, en Mayenne. Là encore, elle assure l'accueil au presbytère et la visite de personnes dans le besoin...

Mais, elle aussi, prenait de l'âge et son état de dépendance progressif la contraignit à rejoindre la maison mère ; en 2014, elle dut entrer dans la communauté des sœurs aînées, à l'EHPAD, où elle s'est éteinte dans la paix, à l'âge de 87 ans.

Au terme de cette vie au service des autres, rendons grâce à Dieu
et confions Virginie à sa miséricordieuse tendresse.

Histoire de la paroisse - 7 - 2018 : Les pardons de l'été

Détails
1 Octobre 2018
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Qu'il faisait bon à l'ombre des grands chênes du Trescouët en cette chaude matinée du 5 août, jour du pardon de Notre Dame des Forces. Une bonne centaine de fidèles se sont retrouvés pour la messe dominicale de 10h30 dans la chapelle superbement fleurie comme toujours. Le Père Innocents de la fraternité de St Jean célébrait cette messe. Dans son homélie, il nous commenta principalement la première lecture du jour, la traversée du désert par la communauté des fils d'Israël, un chemin long et difficile sur lequel ils ont connu la soif et la faim, au point de regretter leur séjour en Égypte, assis « près des marmites de viande, quand ils mangeaient du pain à satiété... ». Mais Dieu vient à leur secours, il leur donne à manger, une nourriture bien singulière, la manne, sous une forme de croûte de rosée. « Mann hou, qu'est-ce que c'est ? » se disent les fils d'Israël. Il y en eut juste ce qu'il faut, juste pour chaque jour, juste pour l'appétit de chacun. Ce peuple d'Israël, c'est chacun de nous et cette nourriture nous est donnée chaque jour dans l'eucharistie véritable pain de vie.

Cette présence de Jésus parmi nous, on la doit à la Vierge Marie. Que Notre Dame, fêtée en ce pardon, nous donne les forces nécessaires, pour poursuivre notre chemin, notre propre traversée du désert, vers la terre promise. « Béni sois-tu, Dieu notre Père, d'avoir créé Marie si belle, et de nous l'avoir donnée pour Mère au pied de la croix de Jésus ». Comme les fils d'Israël, nous eûmes droit, nous aussi, à notre manne, qui, à défaut d'être céleste, n'en était pas moins délicieuse sous la forme d'un gâteau breton !

L'après-midi, un troc et puces et une exposition de voitures et tracteurs anciens, attira plus d'un millier de visiteurs. Une partie des bénéfices de cette manifestation est réservée à l'association guidéloise « Les Enfants de l'Espoir », dont la vocation est d'assurer l'accueil de jeunes adultes handicapés moteurs, mentaux, autistes ou polyhandicapés.

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Caprices du ciel en ce mois d'août : au soleil du Trescouët succéda, trois semaines plus tard, notre typique crachin breton, à l'occasion du pardon du Nelhouët. Dès midi, une pluie fine et continue, bienvenue certes pour la terre des champs, vint perturber cette journée consacrée à Notre Dame.

Le Père François célébrait la messe dominicale de 10h30 devant une assemblée de plus de 150 fidèles. Prieur de la communauté de St Jean de Lorient, il est adjoint à la pastorale des jeunes et vicaire de la paroisse de St Christophe. Dans son homélie, qu'il débuta avec une pointe d'humour, il nous rappela en ce jour consacré à Notre Dame de Vérité, que nous avons toujours besoin de cette vérité, en amour, en amitié, en Église. Cette vérité est parfois rude à entendre, mais elle nous fait grandir. Où en suis-je face à cette vérité ? Avec mon conjoint, mes enfants, mes parents, moi-même ? Nous avons tous le besoin d'être vrai. Il nous arrive d'être pris de découragement, de douter, au point parfois d'abandonner. Jésus nous interpelle : « Voulez-vous partir vous aussi ? ». Avec Pierre, nous pouvons dire : « À qui irions-nous Seigneur, tu vas nous combler de ton amour, car tu es le Chemin, la Vérité et la Vie ».

Après la distribution de l'excellent gâteau béni, la procession se rendit à la fontaine superbement fleurie comme la chapelle. Le Père François procéda à la bénédiction de l'eau : « Tu veux que l'eau soit aujourd'hui signe de vie », et du brasier traditionnel : « Tu as donné le feu au monde pour sa chaleur et sa lumière, images de ta tendresse ».

Après la fête religieuse, place à la fête profane. 450 repas furent servis sous le chapiteau. Un spectacle équestre et des jeux traditionnels bretons meublèrent l'après-midi. Cette fête du Nelhouët nous la devons à l'Association des Amis de la Chapelle, au service du patrimoine et de l'animation de ce quartier. Depuis 1972, elle continue avec l'aide des services de la commune, à veiller et à entretenir ce bel édifice du XVIème siècle, inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

Un grand merci à tous les amis de nos deux belles chapelles paroissiales.

« Sois près de nous Marie, nous qui sommes encore en chemin ;
sois près de nous, comme un signe d'espérance et de consolation, souviens toi de nous, ne nous oublie pas »
.

Histoire de la paroisse - 6 - 2018 : Les reliques de St Vincent Ferrier de passage à Caudan

Détails
1 Juillet 2018

À l'occasion du 600ème anniversaire de la mort de St Vincent Ferrier, Mgr Centène a tenu à marquer particulièrement cet évènement par une pérégrination des reliques de ce saint, montrant ainsi que cette vie missionnaire reste d'actualité, de nos jours comme elle l'était hier. La paroisse de Caudan a ainsi eu l'honneur et la joie de garder ces reliques du jeudi 7 juin en soirée au dimanche midi.

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Elles furent accueillies sur le parvis de l'église et, après le mot de bienvenue du Père Sanctus, conduites en procession, déposées devant le Saint Sacrement et suivies d'une veillée de prière, lecture de passages des Actes des Apôtres, et méditations en silence :

  • Les reliques des saints nous conduisent à Dieu lui-même… Elles sont des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde. (Benoît XVI)
  • L'homme a besoin qu'il y ait un autre qui lui dise et pas seulement en paroles : il est bien que tu existes. (Benoît XVI)
  • Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. (Pape François)
  • Seigneur Jésus, berger du peuple de Dieu, rassemble ton Église dans l’unité de la foi…

« Saints et saintes de Dieu dont la vie et la mort ont crié Jésus Christ sur les routes du monde, priez pour nous ».

La journée du vendredi fut plus spécialement réservée aux enfants des écoles qui se sont succédés devant le reliquaire ; recueillement, émerveillement et questionnements propres à leur âge... Une vidéo fut projetée à l'église en après-midi, suivie d'une messe en soirée.

Le samedi à 15h, une récitation du chapelet précéda la veillée de 18h30 et le dimanche la messe solennelle fut célébrée à 10h30. Dans son homélie, le père Sanctus nous invita à redynamiser notre foi et notre ferveur, en ayant toujours le même esprit missionnaire que St Vincent qui a consacré sa vie à évangéliser ; nous aussi nous devons le faire : l'Église a besoin de se faire entendre pour reconcilier le monde.

Une corbeille avait été mise à la disposition des fidèles pour y recueillir les intentions de prières personnelles. Elles firent l'objet d'une synthèse et furent lues durant la prière universelle : demandes de paix dans le monde, de bonheur dans nos familles, de meilleure santé pour nos malades, nos handicapés, de réussite pour nos enfants, pour les vocations, les catéchistes…

Et ce fut le départ des reliques pour Vannes dès la fin de la messe.

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Ces quatre jours furent une occasion de garder vivante la mémoire de St Vincent Ferrier et de la transmettre aux générations d'aujourd'hui, pas vraiment toujours bien informées, et à celles de demain.

P.S - La légende dit que St Vincent Ferrier était souvent porté par un âne durant ses pérégrinations et que ceux qui venaient l'écouter prenaient en souvenir un poil de cette pauvre bête qui en fut rapidement dépourvue ! Merci St Vincent : cette mésaventure n’est pas survenue aux deux porteurs de vos saintes reliques…

Histoire de la paroisse - 5 - 2018 : St Vincent Ferrier (3)

Détails
1 Juin 2018

Le mois dernier, nous avons quitté Vincent Ferrier à Josselin, sur le chemin de retour de son périple Breton. Très fatigué, il sentait sa fin prochaine. Ses compagnons voulaient lui faire prendre le chemin de sa Valence natale. Il reprit donc sa marche vers Redon et Nantes où il arriva en décembre 1418. Il était à bout de forces et ne put aller plus loin, on le ramena donc à Vannes selon son désir. Il logea dans la maison de la veuve Marguerite Le Brun, une des suivantes de la Duchesse de Bretagne. Cette maison existe toujours au n°17 de la place Valencia ; on y trouve aujourd'hui une librairie religieuse. Elle est ornée d'une statuette du saint (sur la photo, à droite). Cette petite place se situe tout près de la place des Lices, à laquelle elle est reliée par une ruelle d'une cinquantaine de mètres.

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Ses compagnons, toujours désireux de le voir rejoindre son pays natal, en pensant évidemment à son décès imminent, tentèrent une seconde fois de lui faire rejoindre l'Espagne par voie maritime. On n'était encore que dans le golfe que son état de santé s'aggrava rapidement et il fallut faire demi-tour. En remettant ses pieds sur le sol de Vannes, il aurait dit à ses compagnons : « Dieu veut que ce soit ici le terme de mon voyage. Haec est requies mea in saeculum saeculi, ici sera mon repos jusqu'à la fin des temps ». Le 25 mars 1419, il fut saisi d'une fièvre violente. Les autorités, les gens du peuple se succédaient près de son lit. Tous pleuraient à chaudes larmes, il les consolait et leur fit ses adieux, « il ne vous reste plus qu’à persévérer dans la pratique des vertus et à ne pas oublier ce que vous avez appris de moi, je serai votre avocat devant le tribunal de Dieu. Adieu, je m'en irai devant le seigneur dans dix jours d'ici ». Le 4 avril, il se fit lire la Passion du Seigneur. La duchesse de Bretagne, ses dames d'honneur, de nombreux religieux le veillaient et il entra bientôt en agonie, joignit les mains, leva les yeux au ciel et « le 5ème jour d'avril 1419 le glorieux confesseur et ami de Dieu frère Vincent Ferrier rendit à Dieu l'esprit ».

Par respect pour son corps, la duchesse de Bretagne lava les jambes et les pieds de Vincent. L'évêque Amaury, sachant que les frères prêcheurs (Dominicains spécialement chargés de la prédication) voulaient s'approprier le corps, fit garder la maison où il reposait. Quelques heures plus tard, des hommes armés s'avancèrent et il y eut échange de coups « le sang coula en abondance ». Le corps de Vincent fut mis en bière, visage découvert et conduit sous bonne garde jusqu'à la cathédrale. Le vendredi 7, la messe d'obsèques fut célébrée par l'abbé Dano, l'inhumation eut lieu à 16 heures au fond du chœur et la pierre tombale fut fortement sécurisée.

Aussitôt après sa mort, de nombreuses demandes émanant d'autorités civiles et religieuses pour la canonisation de Vincent furent adressées au Pape Martin V. Entre temps, ce dernier dut intervenir pour faire taire les Dominicains qui cherchaient à tout prix à s'emparer de la dépouille mortelle et il décida que désormais « elle reposerait à perpétuité en la cathédrale de Vannes ». L'honneur de la canonisation de Vincent fut réservé au successeur de Nicolas V, le Cardinal Alphonse Borgia qui avait pris le nom de Calixte III. Le nom de Vincent Ferrier fut inscrit au catalogue des saints le 29 juin 1455. Désormais la mémoire de St Vincent Ferrier « devra être honorée par l’Église universelle avec dévotion le jour anniversaire de sa naissance le 5 avril ».

L'exhumation des restes mortels de St Vincent se déroula le 5 avril 1456 en présence du délégué du Pape le Cardinal Alain de Coëtivy, un Breton alors évêque d'Avignon. Le cercueil fut ouvert et une chasse ferrée de toutes parts, munie de trois serrures, avait été préparée pour recevoir les reliques, ce qui fut fait. Une vertèbre et quelques os furent laissés dans la tombe pour la dévotion des fidèles ; la mandibule et un autre petit os furent mises à part dans un reliquaire pour être porté en procession (photo ci-dessous). Cette chasse connut bien des aventures et dut souvent être cachée, car les Dominicains n'avaient de cesse de vouloir la récupérer. En 1794, les révolutionnaires voulurent s'emparer de l'argent qu'elle comportait, mais grâce à un sacristain du Méné elle put trouver une cache dans le couvent des Cordeliers. Depuis le XVème siècle, le tombeau de St Vincent a changé de place plusieurs fois. Actuellement, des travaux de restauration et d'aménagement du transept nord de la cathédrale sont en cours (le terme était prévu fin avril de cette année). Ils ont pour but de réintégrer les reliques du saint à l'emplacement qu'elles occupaient avant 1956.

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La communauté religieuse de la ville de Vannes comporte plusieurs paroisses, l'une d'entre elles est dédiée à St Vincent Ferrier. L'abbé Jean Hazevis reçut la charge de cette paroisse en juillet 1979. Il y resta dix ans avant d'être nommé à Caudan où il exercera dix autres années. Après deux années à Saint-Avé, malade, il dut progressivement se retirer avant de décéder le 18 mai 2011 ; une raison de plus pour notre communauté d'accueillir celui qui fut le saint patron d'un de nos anciens recteurs.

La dévotion à ce saint a toujours été très forte dès sa mort et pendant de longues années, elle a beaucoup évolué. Six cent ans après, elle est toujours aussi profonde. Gardons vivante sa mémoire et n'oublions pas de la transmettre aux générations à venir.

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