Notre équipe locale du S.E.M. (ou visiteur de malades), s’est réunie le 19 octobre dernier ; nous le faisons habituellement 2 à 3 fois dans l’année ; c’est pour nous l’occasion de partager notre vécu, de faire le point sur les personnes que nous visitons. En un rapide tour de table, nous avons recensé près de quarante personnes à qui nous rendons visite, régulièrement pour certaines, occasionnellement pour d’autres, dans les trois foyers de Caudan ou à leur domicile et nous portons régulièrement la communion à cinq d’entre elles le week-end.
Une visite est, bien sûr, toujours la bienvenue. Elle fait prendre conscience à la personne visitée qu’elle compte encore pour quelqu’un. C’est l’occasion d’un échange plus ou moins prolongé, une occasion de parler d’autre chose que de la maladie, de se confier, d’évoquer des souvenirs, de faire un bout de chemin ensemble, au propre comme au figuré (avec le chien même parfois…). C’est une « Personne » que nous visitons, elle est aussi importante que la personne qui visite, mais c’est une personne malade, handicapée ou diminuée : voilà la différence.
Notre proximité toute simple avec ces personnes, sans grande manifestation, peut, à la longue, devenir importante pour le malade et pour son entourage, car une confiance s’est établie. Elle peut aussi être l’occasion d’une démarche de foi, d’une proposition de la communion, de l’onction des malades…
Pour la plupart, une visite est toujours un signe d’amitié ; et lorsque nous voyons la manière dont les personnes nous remercient après cette visite, alors que nous avons rien apporté matériellement, cela est révélateur de notre action et ne peut que nous encourager à continuer…
Lorsque nous parlons de « l’équipe », nous n’oublions pas pour autant les personnes qui visitent les malades alors qu’elles ne sont pas en équipe. Toute personne bien sûr est encouragée à visiter les malades et les personnes âgées. Mais souvent, dans le cas des personnes qui visitent sans être en équipe, on est davantage porté à ne visiter que les personnes de la famille, les personnes amies, le voisinage, et cette visite reste souvent au niveau amical. L’équipe permet de garder un lien avec la personne visitée, et cela, d’une manière continue : lorsqu’une personne n’est pas disponible, une autre de l’équipe peut la remplacer.
Bien sûr, nous ne rendons pas visite à tous les malades de Caudan… nous le faisons aux personnes que nous connaissons ou sur demande des familles. Pour que nous puissions le faire il faut justement que les familles ou des amis se manifestent en se faisant connaître au presbytère ou directement auprès des membres de l’équipe (Josette et Denis Bouvier - Brigitte Chatelet - Gilberte Morice - Germaine Porodo - M.Louise et Jacques Pencréac’h).
« S’il n’y avait pas les malades parmi vous, vous pourriez être tentés de considérer la force et le pouvoir comme les seules valeurs importantes de la vie. Mais la sagesse et la puissance du Christ sont visibles dans la faiblesse de ceux qui participent à ses souffrances » (Jean Paul II).