Monsieur Gaudin, maire, avait d’abord reçu le ministre à la mairie et, après la visite de l’hospice, il lui en rappela brièvement l’historique. Mr le Maire souligna les efforts de la municipalité et déclara que “ces efforts ne seraient récompensés que s’ils pouvaient être jugés utiles”.
“Comment ne le seraient-ils pas ?” répondit le ministre en adressant ses félicitations à tous ceux qui avaient œuvré pour cette belle réalisation. Un verre de l’amitié partagé avec tout le personnel clôtura cette sympathique cérémonie.
Des travaux d’aménagement furent par la suite réalisés (1987) ; le plus important fut la création d’un bâtiment supplémentaire pour en faire un secteur médicalisé dans le but de supprimer les dortoirs et chambres communes ; pour le réaliser, il fallu diminuer l’espace chapelle qui auparavant occupait l’arrière de l’aile droite de l’établissement.
La maison de retraite ne possédait pas de chambre mortuaire ; les résidents décédaient la plupart du temps à l’hôpital, mais il arrivait à certaines personnes de le faire subitement dans l’établissement ; si la famille ne réclamait pas le corps, le défunt restait dans la chambre qu’il occupait ; si c’était en chambre commune ou en dortoir, on dressait un coin de la lingerie pour servir de chambre mortuaire.
Le chanoine Collet succède à l’abbé Pierre Thomas. Il venait de Plouay où il était curé doyen ; c’était un personnage haut en couleurs, il se liait facilement à la population et sa participation à la vie paroissiale lui convenait parfaitement. Tous les dimanches, il célébrait à la messe de 10h30 et assurait des remplacements. C’était un grand érudit, surtout en langue bretonne qu’il maîtrisait et pratiquait parfaitement ; c’était aussi un grand amoureux de la nature ; à Kergoff il était servi… Il aimait faire des plantations de toutes sortes et le parc actuel lui doit beaucoup, il aimait aussi greffer des fruitiers. Il fit de l’espace où est implanté l’IME un excellent potager et un verger très fourni en fruits succulents (on peut l’affirmer pour les avoir goûtés…) ; les cuisinières, Mlles Ezanno et Carré, en faisaient bon usage et confectionnaient les meilleures tartes aux pommes de la région !
L’abbé Collet souffrant d’absence de mémoire se retira dans sa famille où il décéda en 1973. L’abbé Guyodo lui succéda…