Lors de son homélie du 15 août, fête de l'Assomption, le Père Sanctus fit remarquer aux fidèles que l'on pourrait, à Caudan, considérer ce mois d'août comme le mois de Marie, en plus de ceux de mai et d'octobre traditionnellement consacrés à la Sainte Vierge. En effet, dans notre paroisse, celle-ci est fêtée en trois occasions, en ce mois d'été : aux Pardons du Trescouët, du Nelhouët, et à l'église paroissiale pour l'Assomption.
Cette trilogie débuta le dimanche 4 août par le Pardon de Notre-Dame des Forces au Trescouët. La messe dominicale fut célébrée par le Père sanctus, heureux d'officier pour la première fois en cette occasion. Les textes de ce dimanche nous invitaient, nous dit-il, à réfléchir sur le sens de notre existence et de nos rapports à nos richesses. Jésus alla jusqu'à traiter de fou le riche qui se vantait, grâce à ses biens, de pouvoir jouir de l'existence : « Cette nuit même on va te redemander ta vie, et ce que tu as accumulé qui l'aura ? ». Dieu n'a pas de place dans sa vie. Marie, au contraire, est l'humble servante qui a dit oui au Seigneur, de qui elle puise ses forces pour nous ses enfants. C'est elle qu'on priait autrefois à la fontaine et que l'on prie encore aujourd'hui. Pensons à ceux qui souffrent, à ceux qui ont besoin de réconfort. De nombreux fidèles assistaient à la messe dans cette belle chapelle superbement fleurie, ainsi qu'à la procession qui suivit. Quelques morceaux de gâteau béni nous donnèrent des forces supplémentaires !
Trois semaines plus tard, ce fut dans la chapelle du Nelhouët que l'on fêta Notre-Dame de Vérité. La messe fut également célébrée par le Père Sanctus. Il interpella l'assemblée en posant cette question : « Pourquoi cette appellation, "Notre-Dame de Vérité" ? », moment de silence. Traditionnellement, à l'occasion des foires qui se déroulaient au Nelhouët, les seigneurs voisins venaient y exercer leur droit de justice. Ils avaient installé dans la chapelle une roue à carillon qui servait à appeler bruyamment les faveurs de Notre-Dame sur les plaideurs en difficulté. À la fin du 19ème siècle le clergé de Caudan fit supprimer la roue. En réponse à la question, une nouvelle version fut proposée : ce serait simplement parce que Marie est la mère de Jésus, qui est lui-même « Vérité », version non contestée par l'assemblée ! Quant à nous, ne ratons pas de rencontrer le Christ qui est le chemin, la VÉRITÉ et la vie. Après la distribution de l'excellent gâteau béni, l'assemblée se rendit en procession à la fontaine, aussi bien fleurie que la chapelle grâce à la bonne volonté et au talent de dames voisines et un feu de joie fut, comme le veut la tradition, allumé tout à côté.
« Marie, reçois-nous avec nos problèmes quotidiens, (…) répands dans notre cœur à tous,
la sagesse de la paix, la force de la justice et la joie de l'amitié. » (Jean-Paul II)