Ce texte date des années 1955-1960. Il était délivré à la famille qui vivait un décès et qui souhaitait un service religieux. Il mérite quelques explications : un « obit » de 12 services (du latin obitus, mort) était une prière pour le repos de l'âme du défunt, c'est notre messe du 1er dimanche de chaque mois durant laquelle nous prions pour nos paroissiens décédés dans l'année.
Le « placebo » (futur du verbe latin signifiant plaire) désigne la prière qui était dite au domicile du défunt, ce qui était le cas général, car les chambres mortuaires n'existaient pas encore. Celle de Caudan date de septembre 1988.
Les services religieux comportaient deux classes : la première et la deuxième. Le recteur de la paroisse se réservait les enterrements de première classe, il revêtait les ornements noirs en velours brodés, des tentures étaient disposées dans le chœur, la croix en or était en principe portée par un notable ami de la famille. Les vicaires se contentaient des enterrements de deuxième classe, d'ornements noirs en tissu plus léger, et de la croix en argent !
Les familles aisées choisissaient bien sûr la première classe et demandaient souvent un « obit » de 52 services, soit un par semaine pendant l'année qui suivait le décès.
L'office religieux par lui-même était commun aux deux classes et suivaient le même rituel. Par contre les services des Pompes Funèbres comportaient plusieurs classes avec des différences notoires ... (à suivre)