C’est la rentrée, mais n’oublions pas ce qui s’est déroulé dans notre paroisse cet été ; l’activité a surtout été centralisée sur nos chapelles, au Trescouët et au Nelhouët...
Le 1er août se déroulait la traditionnelle fête du Trescouët, en l’honneur de la Vierge Marie dont la fête est le 5, mais depuis le 5 juillet 1954, la Paroisse a obtenu par « indult » (privilège accordé par bulle pontificale), le droit de célébrer le pardon le 1er dimanche d’août, même si celui-ci a lieu avant le 5. La messe de 10h30 fut concélébrée par le Père Berchmans Le Pipe et notre Recteur Jo Postic ; de nombreux fidèles avaient fait le déplacement, paroissiens, patients de l’hôpital et quelques vacanciers. Le Père Le Pipe (toujours jeune…) a su donner à cette messe son éclat et son caractère traditionnel de prière et de recueillement. Une courte procession a suivi la cérémonie, pas jusqu’à la fontaine hélas, celle-ci est à l’abandon, la source qui l’alimentait a été détournée lors des travaux de remembrement. Elle était pourtant renommée pour redonner forces aux personnes qui éprouvaient des difficultés à marcher (en y prenant des bains de pied !...).
Trois semaines plus tard, c’était au tour de la chapelle du Nelhouët d’être en fête, toute garnie de fleurs ; la messe de 10h30 fut concélébrée par l’abbé Francis le Dimeet, aumônier de la maison de Kergoff et Jo Postic. « Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages, aujourd’hui c’est par le Nelhouët qu’il passe » nous rappela Francis « un pardon, c’est la joie de se trouver, d’être ensemble et cette eucharistie doit être une fête » ; il insista sur le rôle de Marie qui, aux noces de Cana, dit aux serviteurs « faites tout ce qu’il vous dira », rôle de médiatrice, toujours disponible. N’oublions pas le chapelet de l’après midi avec l’abbé Louis Le Corvec, toujours fidèle : « s’il n’y a que deux ou trois fidèles, nous dit Louis, je ne reviendrai plus », mais il y en eut une vingtaine, donc à l’année prochaine Louis !... Comme au Trescouët, la cérémonie se termina par une distribution de gâteau Breton béni (excellent…), moment convivial et signe de partage.
Puis ce fut la traditionnelle procession avec croix, bannières et statue de Marie vers la fontaine située en contrebas : prières, chants et feu de joie ont clôturé cette belle cérémonie.
Dans le cadre du circuit « Arts et patrimoines », nos deux chapelles faisaient partie des sites proposés aux visiteurs. Mise en place par Madame Hélène Barazer, cette exposition a attiré plus de 500 visiteurs. La particularité cette année, fut la découverte, au Nelhouët, d’une série de petits Saints, propriété de la Paroisse de Guiscriff ; ce sont des statuettes posées sur un piédestal emmanché sur une hampe de bois.
On trouve leur origine dans la tradition des processions, en particulier dans le pays Léonard : grâce au regain pour le culte des Saints, à l’enrichissement des campagnes, une certaine émulation inter-paroissiale vit le jour, c’était à savoir qui aurait les plus belles bannières, les plus belles statues… Pour contenter la demande croissante des paroissiens à porter une enseigne, certaines paroisses trouvèrent cet artifice de faire sculpter ces statuettes… et dans de nombreux pardons, jusqu’au milieu de 20ème siècle, le port de ces statuettes était payant, l’honneur de les porter était mis aux enchères le dimanche précédent l’Ascension de Notre Seigneur et celui qui l’avait obtenu pouvait porter son Saint à toutes les processions de l’année !
En 1995, le recteur de Guiscriff, l’abbé Joseph Galerne décida d’offrir à sa paroisse une série de ces petites statuettes, et ce sont elles qu’on a pu voir durant trois semaines en la chapelle du Nelhouët.