Un événement fit grand bruit dans la paroisse de Caudan en décembre 1963, ce fut la visite de Monseigneur Nouer (photo ci -dessous) l’évêque de Luxon...
En août de la même année le recteur de Caudan, au cours d’un voyage qui le conduisit en Egypte, avait providentiellement fait la connaissance de cet évêque, qui accepta l’invitation de rendre visite à sa paroisse, après la première session du concile à laquelle il participa.
De nos jours cet évènement n’aurait pas fait tant de bruit, tant il est vrai que depuis cette date, les médias, les échanges, la communication, les voyages ont beaucoup changé les mentalités. Toujours est-il que Monseigneur arriva en gare de Lorient le 11 décembre 1963 sous un ciel moins clément que celui d’Egypte : il neigeait et ce fut la deuxième fois de sa vie qu’il rencontrait la neige. Il fut accueilli à la gare par une délégation du conseil municipal et paroissial (photo ci-dessous).
Le programme de notre invité fut évidemment très chargé : messe au séminaire des pères de Kerlois, visite aux anciens de la maison de Kergoff, messe chez les religieuses de Caudan, visite au grand séminaire de Vannes où il tint une conférence de deux heures, réception chez l’évêque du diocèse. Il accompagne le recteur lors des visites aux malades “dans les maisons les plus humbles, comme dans les fermes les plus modernes ; on l’a vu assister à une partie de football dans une école, se mêler à des paysans conduisant leurs chevaux, encourager la garde du menhir lors d’un match à Cléguer et servir simplement le café à une table familiale”.
Monseigneur dans un excellent français s’adressa aux fidèles en prenant pour thème celui du Concile auquel il venait de participer : “l’Unité des Chrétiens” et il exprima sa joie de se trouver en Bretagne “pays de foi et de fidélité…”. La cérémonie dura prés de deux heures !...
Inutile de dire que cet évêque égyptien attira l’attention générale, d’abord par sa prestance, sa jeunesse (49 ans), son allure sportive et surtout par son vêtement différent de celui des prélats occidentaux de l’époque ; il portait un long manteau noir sur une soutane violette, et était coiffé d’une mitre cylindrique basse en drap noir de Parme et tenant un long voile lui flottant dans le dos.nutile de dire que cet évêque égyptien attira l’attention générale, d’abord par sa prestance, sa jeunesse (49 ans), son allure sportive et surtout par son vêtement différent de celui des prélats occidentaux de l’époque ; il portait un long manteau noir sur une soutane violette, et était coiffé d’une mitre cylindrique basse en drap noir de Parme et tenant un long voile lui flottant dans le dos.
Le dimanche 15 décembre il célébra solennellement la grand’messe de 10h30 dans la “toute neuve et si originale” église de Caudan, selon les rites de la liturgie orientale, les rites coptes ; la liturgie copte est une des plus anciennes de l’église, et elle diffère de notre rite romain par la langue et l’ordre des rites de la célébration ; d’après la presse locale de l’époque “les Caudanais purent entendre des chants en Arabe et en Grec interprétés selon les méthodes orientales par la voix grave et prenante du célébrant ; en écho répondait un chœur de quelques hommes sous la direction de l’Abbé Guillaume, vicaire...”