Le samedi 21 octobre, une cinquantaine d'enfants ont répondu présent à notre temps fort diocésain des CM1 et CM2 à Ste Anne d'Auray sur St Vincent de Paul.
Pour démarrer la matinée, nous avons pris le chant « Comme un grand feu », cela nous mettait dans l'ambiance de la journée. Puis nous avons regardé un diaporama pour découvrir qui était St Vincent de Paul et pris un temps de partage, en équipe, pour discuter de la vidéo et échanger...
5 ateliers étaient proposés :
- Atelier : Fleurs
- Atelier : Témoignage d'une personne de la conférence de St Vincent de Paul
- Atelier : Jeu de l'oie
- Atelier : Carte de prière
- Atelier : Jeu missionnaire
Nous avons clos la journée avec une célébration qui avait pour thème « À la suite de St Vincent, apôtre de la charité ». À l 'envoi, chaque enfant repartait avec sa fleur réalisée dans l'atelier et un bracelet : « Un regard d'Église : St Vincent de Paul ».
Les enfants ont beaucoup aimé cette rencontre à Ste Anne d'Auray et ils veulent vous la faire partager à travers son histoire…
Vincent de Paul : serviteur des pauvres
C'est en 1581 que naquit Vincent de Paul dans une famille paysanne habitant le village de Pouy, près de Dax, dans les Landes. De bonne heure, comme ses frères et sœurs, Vincent fut employé aux travaux de la ferme. Souvent il allait garder les troupeaux du haut de ses échasses, à la mode du pays.
Il aimait beaucoup la Sainte Vierge et construisait des chapelles de feuillage à son honneur. Une à deux fois par an, il allait en pèlerinage avec sa famille à Buglose, et en revenait chaque fois plus décidé à ne jamais rien refuser à Dieu.
L'époque de la première communion approchait. Au catéchisme, Vincent se montrait si studieux que le curé conseilla à ses parents de l'envoyer en ville pour continuer ses études. Après de longues études, il fut ordonné prêtre le 23 septembre 1600, à l’âge d'à peine 21 ans. Il célébra sa première messe à Buzet.
Mais les études lui plaisaient beaucoup et il fallait de l'argent pour les poursuivre. Une bonne dame en mourant en avait fait son héritier, mais Vincent devait se rendre à Marseille afin de récupérer l'argent.
Au cours d'un voyage, il fut enlevé par des pirates turcs et réduit en esclavage à Tunis pendant deux ans : De Marseille il embarqua sur un bateau. Malheureusement, des navires corsaires turcs l’attaquèrent.
Les pirates firent prisonniers tout l'équipage ainsi que les passagers. Après 8 jours de voyage les prisonniers furent mis en vente sur le marché des esclaves à Tunis. Vincent fut acheté par un vieillard, médecin et alchimiste qui se prit d'amitié pour lui et lui enseigna la médecine et la chimie.
En 1606, le médecin mourut et Vincent fut de nouveau mis en vente. Son nouveau maître était un français, ancien captif qui pour échapper à son sort avait renié sa religion et s'était fait musulman. La femme de ce renégat remarqua la piété de Vincent, surtout lorsqu'il se mettait à chanter. Elle lui demanda des explications sur la religion chrétienne. Elle reprocha à son mari d'avoir quitté une religion si belle, celui-ci alla raconter sa vie à Vincent et lui dit son désir de se convertir.
Une nuit de juin, Vincent et son converti s'enfuirent sur une petite embarcation. Après une traversée sans obstacle, épuisés mais joyeux, ils arrivèrent à Aigues-Mortes, dans le sud de la France.
Tout le monde parlait de ce retour de Vincent de Paul. Il fut réintégré dans l'église catholique et attira l'attention du pape Paul V. Le roi Henri IV le reçut et le nomma aumônier de la Reine Margot. Vincent utilisait ses loisirs en suivant des études à la Sorbonne pour préparer le diplôme de licence en droit canonique.
Le 2 mai 1612, Vincent de Paul devint curé de Clichy, paroisse de la banlieue nord de Paris. Son premier soin fut de restaurer l'église qui tombait en ruines. Il faisait bien sûr le catéchisme aux grands et aux petits. Partout où il passait, Vincent était aimé. Mais il fut appelé à d'autres fonctions.
Vincent insistait sur la manière de servir les pauvres. C'est ainsi que naquirent les « confréries de la charité » groupes de personnes qui, au nom de Dieu, prennent en charge les besoins des pauvres et des malades. De Chatillon, Les Dombes, elles devaient s'étendre à toute la France.
Vincent de Paul créa un grand état-major : les Dames de la Charité, femmes de la noblesse qui se mirent au service des pauvres, des malades, des galériens, des prisonniers. Elles devaient se tenir toujours prêtres à combattre la misère. Vincent était leur chef et leur animateur.
Les hôpitaux, à cette époque, n'étaient pas assez nombreux. Ils étaient surpeuplés et les règles élémentaires d'hygiène n'étaient pas respectées. Plusieurs dames n'hésitaient pas à consacrer plusieurs heures par jour au soin des malades et à faire pour eux ce qu'elles n'auraient jamais consenti à faire chez elles.
D'autres jeunes filles se présentèrent en 1633, Marguerite et ses compagnes se réunirent : la congrégation des Filles de la Charité, appelées aussi Sœurs de Saint Vincent de Paul, était fondée. Depuis cette époque, les Filles de la Charité n'ont cessé de se multiplier et de se répandre à travers le monde. On les trouve partout où il y a une misère à soulager : infirmières, éducatrices, directrices d'écoles, de maisons de retraite, missionnaires dans les pays lointains...
Vincent de Paul devint le père de tous les petits qu'on rejetait. Il a construit des institutions où les enfants trouvés étaient nourris, élevés, instruits et surtout aimés.
À 80 ans, Monsieur Vincent commence à devenir âgé, il s'épuise peu à peu. Toutefois ses yeux gardent leur lumière et leur jeunesse. Il avait dit un jour « Se donner à Dieu, ne posséder capacités et forces que pour les dépenser pour Dieu, c'est ce qu'a fait Notre Seigneur lui-même qui s'est livré par amour pour son Père »… C'est ce qu'il a fait, lui aussi !
Le 27 septembre 1660, il meurt en prononçant ce mot : « Confido », « J'ai confiance ». La foule immense qui participe à ses funérailles pleure : « Nous avons perdu un Père ».
De nombreuses sœurs, de nombreux religieux continuent sur tous les points du globe la mission du grand apôtre de la charité. À St Louis à Lorient, cette mission se poursuit pour servir les plus pauvres...
Un grand merci à toutes les personnes qui se sont investies dans la préparation de cette journée et du temps de célébration.
Ce fut une très belle journée, un très bon moment passé ensemble, pour les enfants comme pour les adultes qui les accompagnaient.