Je m'appelle Yllan, j'ai 20 ans, et je viens de vivre une expérience qui a bouleversé mon cœur et celui de mes amis en Christ : le Jubilé des Jeunes à Rome, du 27 juillet au 3 août 2025. Ces jours ont été une poésie vivante, un chant vibrant de foi, de solidarité et d’émotions partagées. Permettez-moi de vous raconter ce voyage, non pas comme une simple histoire, mais comme un feu d’Esprit-Saint qui a embrasé nos âmes, tissé des liens indéfectibles entre nous, et gravé Rome dans nos mémoires.
Le départ en mission :
Tout a commencé le 27 juillet, lors de la messe du Grand Pardon à Sainte-Anne-d’Auray. L’air breton vibrait de ferveur, et nous, envoyés en mission comme des apôtres modernes, ressentons une joie profonde. Le prêtre nous a bénis avec ces mots : "Allez, jeunes, soyez des flammes vivantes pour le monde !" Nos cœurs ont bondi, et nous sommes montés dans le bus pour 26 heures de voyage. Quelle aventure ! Ce trajet était une explosion de vie : des chants résonnaient, mêlés de rires et de prières. Mes amis en Christ et moi partagions tout : nos sandwichs, nos histoires, nos espoirs. Les blagues fusent. Les Alpes majestueuses et les plaines italiennes défilaient, mais c’était notre fraternité qui rendait ce voyage inoubliable, comme si l’Esprit Saint nous portait.
L’arrivée à Rome :
Arrivés à Rome le 28 juillet, épuisés mais électrisés, nous avons participé à une messe au Séminaire français, un havre de paix où nos âmes se sont posées. Puis, une conférence sur Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati nous a enflammés. Le conférencier et un séminariste français, avec une passion communicative, nous ont parlé de Carlo, ce jeune qui faisait d’internet un chemin vers Dieu, et de Pier Giorgio, cet alpiniste de la charité. "La sainteté est pour vous, ici, maintenant", ont-ils dit. Mes amis et moi échangions des regards, sentant que ces saints nous parlaient directement.
Un moment d’éternité :
Mais le moment qui m’a marqué, c’est la prière devant le corps de Pier Giorgio Frassati à la basilique Santa Maria sopra Minerva. Agenouillé, j’ai contemplé sa dépouille, intacte, comme un signe de l’éternité. J’ai senti une présence vivante, comme si Pier Giorgio murmurait : "Monte plus haut, vers l’amour !" Ce silence chargé de grâce nous a unis, mes amis et moi, dans une poésie muette qui vibrait dans nos cœurs.
Les jours de grâce :
Chaque jour, à l’église Saint-Yves-des-Bretons, les messes et catéchèses étaient des oasis spirituelles. La relique de Marcel Callo, ce jeune martyr, nous rappelait que la foi se vit dans l’ordinaire. "Soyez des saints dans vos vies quotidiennes", nous encourageait-on. Nous en discutions après, autour d’un café, partageant nos questionnements. Puis, la messe d’ouverture sur la place Saint-Pierre, célébrée par le cardinal Priscilletta... Quel moment ! Nous avons levé les yeux vers la basilique, ensemble, bouleversés. La beauté, la foi, l’unité nous submergeaient. Les chants résonnaient, des milliers de jeunes du monde entier vibraient à l’unisson. L’Église était là, vivante, jeune, et nous en faisions partie. Quand le pape Léon XIV est apparu pour nous bénir, souhaitant un "bon jubilé", nos yeux brillaient d’émotion. Cette solidarité nous portait.
La Porte Sainte :
Le pèlerinage de Saint-Yves-des-Bretons à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour passer la Porte Sainte fut un sommet. Marcher ensemble, prier, franchir cette porte de la miséricorde... J’ai confié une intention pour un ami en difficulté, d’autres pour des proches ou des défunts. Une paix profonde nous enveloppait, comme un souffle divin. C’était comme si nos prières s’élevaient en un poème collectif, tissé par l’Esprit.
Rencontres et découvertes :
Nous avons visité la tombe du pape François, un moment de recueillement où nous avons médité sur son humilité. Entre Français, nous nous croisions sans cesse, échangeant rires, chants, et réflexions après des conférences inspirantes. Les temps libres étaient magiques : la chapelle Sixtine, où les fresques de Michel-Ange semblaient danser sous nos yeux émerveillés ; la basilique Saint-Pierre, ce temple de pierre et de lumière où nous nous sentions petits mais aimés. À Saint-Louis-des-Français, la conférence du cardinal Boustillo sur les vocations nous a secoués. "Dieu vous appelle chacun par votre nom", a-t-il dit. Mes amis et moi en parlions ensuite, sentant nos cœurs s’ouvrir à l’inconnu.
Purification et méditation :
Le vendredi au Cirque Massimo, les confessions nous ont purifiés, comme une pluie douce sur nos âmes. Le chemin de croix dans les rues de Rome, depuis Saint-Yves-des-Bretons, était poignant. Porter la croix, méditer les stations, sentir la présence du Christ dans notre marche... Nous étions unis, mes amis et moi, avec des jeunes du monde entier, dans une solidarité qui transcendait tout.
La veillée de Tor Vergata :
Le samedi soir à Tor Vergata, la veillée avec le pape Léon XIV et un million de jeunes fut inoubliable. Un océan de lumières, des chants puissants, des témoignages qui nous ont émus aux larmes. L’adoration eucharistique nous a plongés dans un silence habité, où Dieu parlait à nos cœurs. Le pape, au milieu de nous, rayonnait comme un père.
La messe d’envoi :
Le dimanche, la messe d’envoi et l’angélus, célébrés par le pape, ont scellé ce jubilé. Son homélie nous a marqués : "Vous êtes le sel de la terre, la lumière du monde. N’ayez pas peur d’aller à contre-courant, de porter l’Évangile dans vos vies. Comme Carlo et Pier Giorgio, faites de votre jeunesse un don." Et aussi : "L’unité que vous vivez ici est l’œuvre de l’Esprit Saint. Rentrez transformés, semeurs d’espérance." Ces mots, comme une flamme poétique, ont enflammé nos âmes.
Nos soirées inoubliables :
Mais ce qui restera gravé, ce sont nos soirées ensemble, quand les programmes s’arrêtaient et que la fatigue nous rendait plus vrais. Sur le parking de notre lieu de couchage, certains d’entre nous dansaient, chantaient, priaient, échangeaient. Nos rires, nos chansons, nos confidences profondes ou légères... Nous n’étions plus juste des jeunes d’un diocèse, mais une famille en Christ, tissée par l’Esprit-Saint.
En conclusion, ce jubilé des jeunes fut bien plus qu’un voyage : ce fut une rencontre avec le Christ, une symphonie d’amour et de foi qui a transformé nos vies. Mes amis et moi sommes rentrés porteurs d’une espérance ardente, prêts à témoigner de cette Église jeune et vivante. Rome restera dans nos cœurs comme un feu éternel, un appel à vivre pleinement notre jeunesse pour Dieu et pour le monde.