11 novembre 1918 - 11 novembre 2018, un siècle nous sépare de l'armistice et de la fin des hostilités de cette meurtrière première guerre mondiale. La ville et la paroisse de Caudan ont, comme il se doit, marqué cette date commémorative.

Le dimanche 11, la messe dominicale fut avancée à 10h pour pouvoir, à 11h, célébrer la date et l'heure de cet armistice signé au devenu célèbre carrefour de Rethondes, dans la forêt de Compiègne, le 11 novembre 1918. Ce jour-là, au fur et à mesure que la nouvelle se répandit, les cloches sonnèrent à la volée dans toutes les villes et communes de France. Cent ans plus tard, elles sonnèrent à nouveau à la demande de l’Élysée, un cas de figure peu fréquent dans l'histoire récente. Ainsi à Caudan nos quatre cloches, Marie-Joseph, Jehanne-Thérèse, Anne-Joseph, et Pierre et Paul, mêlèrent leurs Do, Fa, Sol et La, durant onze minutes, aux autres cloches françaises. À l'issue de la messe, la nombreuse assistance eut le plaisir d'assister à un symbolique lâcher de colombes sur le parvis de l'église.

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Dans son homélie, le Père Sanctus nous rappela d'abord la notion du sacrifice. Dans la première lecture, la veuve de Sarepta donne le peu qu'elle avait pour vivre, une poignée de farine et un peu d’huile, puis « elle alla faire ce qu'Élie lui avait demandé », et bien sûr, il évoqua un autre sacrifice, celui de tous ces jeunes qui ont donné leur vie pour nous obtenir la paix. Dans toutes les églises de France, en cette même heure, on prie tous ensemble, pour eux et pour toutes les victimes de ces barbaries. C'est ensemble que nous devons être maintenant les témoins de cette paix chèrement acquise. Souvenons-nous et n'oublions jamais ces sacrifices et que notre vie soit toujours inspirée de solidarité, de fraternité et de justice en étant les témoins de l'amour de Dieu.

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Les participants se rendirent ensuite en défilé jusqu'au monument aux morts où furent d'abord lus les différents textes officiels, suivis d'un dépôt de gerbe, de chants interprétés par la chorale de l'association musicale et les enfants de nos écoles ; puis « La Marseillaise » chantée par toute l'assistance, remise de décorations, salut aux anciens combattants décédés depuis le 11 novembre 2017 : autant de gestes symboliques qui font appel à la conscience et à la mémoire de chacun, afin que l'acceptation du sacrifice suprême et l'espérance qui habitaient toutes ces victimes inspirent nos actions, en faveur d'un monde où règnent la compréhension, le respect, et la solidarité.

« La France a été libérée par la puissance des armes, la guerre est finie, reste à gagner la paix »
disait Georges Clémenceau en annonçant l'armistice…