Le 24 juin dernier nous avons fêté les 50 ans de notre église, nous allons maintenant évoquer la vie de notre paroisse depuis cette époque. En 1962, l’abbé Lancelot était recteur, il le restera jusqu’en septembre 1971 et l’abbé Guillaume vicaire ; ce dernier quittera Caudan en septembre 1962, il exerça ensuite son ministère à l’ile de la Réunion où il décéda et où il fut inhumé. Monsieur Gaudin était maire de la commune du 22 mars 1959 au 28 mars 1971, entre 1953 et 1977 il exerce par ailleurs les fonctions d’adjoint...

Caudan comptait à peine 3000 habitants, population essentiellement rurale, mais le développement de la commune allait bientôt apporter un afflux important de population : « on parle de l’implantation d’un hôpital psychiatrique adjoint à celui de Lesvellec près de Vannes, qui allait bientôt se construire à l’extrémité nord de la chapelle du Trescouët ; il doit aussi se construire une usine importante qui groupera plusieurs milliers d’ouvriers, l’usine Alsthom, le long de la route nationale Hennebont - Lorient » note le recteur… En fait, cette société ne vint pas à Caudan mais fut remplacée par les ateliers des P.T.T, sur un terrain qui fut cédé pour une période de 99 ans à la commune de Lanester pour une simple raison d’indemnité de résidence ; en effet, le montant de cette indemnité à laquelle pouvait prétendre tout agent public était calculé suivant un taux variable selon la zone dans laquelle était classée la commune où il exerçait ses fonctions. Le taux de Lanester était plus avantageux que celui de Caudan !...

Mgr_NouerCet afflux prévisible inquiétait notre recteur : « La paroisse va très vite passer à 4000 et même 5000 âmes ; cette nouvelle installation engendra forcément de graves problèmes », surtout qu’il ne classait pas Caudan parmi les paroisses les plus chrétiennes du diocèse : « Caudan subit nécessairement l’influence souvent déchristianisante des villes environnantes et spécialement de Lorient… les familles dans leur ensemble restent bonnes ; elles sont plus négligentes que méchantes… mais vous ne trouverez pas de commune où l’entente soit plus cordiale et plus sincère entre l’autorité civile et religieuse ; personnellement je n’ai connu ici qu’une très bonne municipalité dont tous le membres sont animés des meilleures intentions et à l’égard du clergé paroissial et à l’égard de tous les paroissiens, quels qu’ils soient… il n’en a pas toujours été ainsi et sur ce point, il y a un progrès certain !... »

Le 13 mai 1963, 193 enfants recevaient le sacrement de confirmation ; l’école Saint Joseph comptait 12 religieuses des Filles du Saint Esprit et 6 institutrices. L’école Sainte Anne avait été réaménagée : mur d’enceinte complet, chauffage central, préau neuf et logement à demeure pour le nouveau directeur. L’hospice de Kergoff (ainsi dénommé à l’époque) accueillait 60 pensionnaires « gâtés et soignés dans des locaux magnifiques ; l’ameublement est flambant neuf ; le site est agréable et reposant à souhait, le dévouement du personnel et des trois bonnes religieuses exemplaire ».

Un évènement important eut lieu les premiers jours de décembre 1963 : la visite à notre paroisse d’un évêque égyptien, Mgr Nouer, (nous en avons déjà parlé...). Sur la photo ci-dessus (Ouest France du 13 décembre 1963), nous remarquons autour de Mgr Nouer les autorités civiles et religieuses de cette époque : à droite M. l’abbé Lancelot, le recteur, à gauche son vicaire, M. l’abbé Guillaume et M. Gaudin, le maire de Caudan. Ils sont entourés d’une délégation du conseil municipal et du conseil paroissial.