Construire une église nécessite bien sûr un important investissement financier, qui fut assuré chez nous grâce aux dommages de guerre. En 1958, cette créance se chiffrait  en valeur de l’époque à 114 118 080 francs (honoraires exclus)...

L’orgue a sa place en tribuneLe 16 décembre 1958 ; la société coopérative de reconstruction des édifices religieux du Morbihan lança un appel à différents corps de métiers suivant un cahier des charges établi par les architectes, messieurs Guillou et Lindu. Cet appel donna les résultats suivants :

  • Gros œuvre : entreprise  Le Bris
  • Peinture                 "            Joly
  • Couverture            "            Herriau
  • Sol                          "            De Pol
  • Platerie                  "            Michardière
  • Électricité              "            Laudren
  • Serrurerie              "            Aspe
  • Menuiserie            "            Padellec

Le tout pour un montant de 87 246 823 francs. La marge entre le montant de la créance et le devis de la construction était donc positif et se chiffrait à 26 871 257 francs. « Nous considérons que l’équilibre financier de l’opération est réalisé » (C.R. Conseil municipal du 31/01/1959). Comme dans toute construction importante, il y eut des aléas.

La réception définitive des travaux eut lieu le 2 mai 1963, avec tous les corps de métier, l’administration, l’architecte, le maire et le recteur. Tous les mémoires définitifs des travaux furent signés et transmis au ministère. Les crédits de guerre étant revalorisés d’après les indices variables, le montant restant à dépenser devrait être fixé quelques mois plus tard, le cas inverse fut aussi évoqué : « Pouvons-nous espérer une aide quelconque de la municipalité au cas où le montant des travaux viendrait à dépasser le montant de la créance ? ». La réponse de M. le Maire a toujours été la même : « Tenez-vous au crédit de guerre » ! «  Et pourtant, », note le recteur, « il reste bien des travaux : l’aménagement du chœur, des stalles, du chauffage de la crypte, et peut-être de l’église, l’acquisition de bancs pour les  enfants de chœur et des bénitiers… et surtout l’aménagement des abords de l’église et l’évacuation des eaux... », tous ses souhaits ne furent pas réalisés.

Le 15 décembre 1964 les Ponts et Chaussées commencèrent l’aménagement des abords de l’église. Le coût de ces travaux fut supporté par cette même entreprise qui possédait des dommages de guerre au profit de la commune de Caudan dont la place et les rues furent sinistrées.

En même temps le chauffage de l’église fut installé, chauffage par panneaux radiants infrarouges alimentés au départ par gaz propane et en 1975 par le gaz de ville. Ce chauffage fut fonctionnel et en service pour la première fois le 28 janvier 1965.

D’après les chiffres annoncés, restait disponible une enveloppe financière de 96 897,90 francs. Un orgue fut commandé par M. le Maire (Monsieur Gaudin) le 14 décembre 1964 à la maison Schwenkedel de Strasbourg pour un montant de 53 200 francs. La paroisse acceptait de prendre en charge le supplément provoqué par une éventuelle revalorisation du prix, qui fut en effet revalorisé définitivement à 59 891 francs le 11 décembre 1967 (soit + 6 691 francs en deux ans...).

Le chauffage de l’église fut également pris sur cette enveloppe financière, soit 37 277,09 francs, il restait donc en final : 96 897,90 - (37 277,09 + 59 891) soit 270,19 francs à la charge de la paroisse.

… L’orgue a sa place en tribune, l’ensemble de la tuyauterie et du mécanisme est contenu dans un buffet de style moderne des années 1960 - 1970. Précisons à l’attention des connaisseurs que l’orgue est ainsi composé : pour le grand orgue proprement dit de 56 notes, le positif de 56 notes et le pédalier de 30 notes.