Pour terminer la « visite » aux saints Apôtres de notre église, il nous en reste quatre à voir : Simon, Jude, Matthieu et Thomas...

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Simon était aussi appelé le zélote (on le distingue ainsi de l’autre, Simon-Pierre) ; le zélote (ou passionné), est le nom donné aux membres d’un mouvement nationaliste Juif  qui naquit après l’an 8 de notre ère (lorsque la Judée devint province Romaine) et qui joua un rôle actif dans la révolte Juive des années 60-70 contre l’occupant Romain ; leur dernier bastion fut la forteresse de Messada qui tomba seulement en 73.

Certains traducteurs qualifient Simon de zélote, d’autres carrément de nationaliste (terme bien utilisé de nos jours…). Les partisans de ce mouvement voulaient  provoquer Jésus à se compromettre contre l’occupant Romain. Il porte ici la scie de son  martyre. 

 

Jude

Jude (avec son viatique ?) est surtout connu par l’épître qui porte son nom et qui fut sans doute écrite entre les années 70 et 80, bien que certains historiens l’attribuent à un auteur inconnu du 2ème siècle.

Il se présente lui-même … « de la part de Jude , serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques… » ; Mathieu  (13-55) fait état des questions que se posaient les Nazaréens au sujet de Jésus ; il cite (entre autres) : « ... Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères Jacques, Joseph, Simon et Jude ?… »

Dans sa lettre, Jude dénonce essentiellement les propagateurs de fausses doctrines ; il prédit la chute de ces hommes en prenant des exemples dans l’ancien testament pour montrer que Dieu punit toujours les impies… « Malheur à eux, ils sont partis sur le chemin de Caïn … astres errants pour lesquels est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres… ». Il invite ses lecteurs à se protéger contre ces fausses croyances et à prier « avec la puissance du St Esprit »… 

 

Matthieu

Matthieu était percepteur (avec le balancier du collecteur d’impôts...) ; c’est un élément des professions malhonnêtes qui entre dans le cercle des apôtres ;  en cette époque, les percepteurs ne sont pas considérés comme des gens intègres ; chargés de récolter les impôts, ils ont à leur disposition la force publique et se paient grassement sur le dos des contribuables... Jésus  fréquente donc sans distinction ces gens-là : « sortant de Capharnaüm, Jésus vit un homme du nom de Mathieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : « suis-moi ». L’homme se leva et le suivit. (Mat. 9-9).

Mathieu est surtout célèbre pour son évangile qui pourrait-on- dire est «  une œuvre de maturité, quelque chose de la précision du comptable percepteur... »

Lorsque les autres apôtres partent en mission annoncer la bonne nouvelle, Mathieu se serait retiré en Éthiopie. Le successeur du roi Egipe, voulant épouser Iphigénie, aurait demandé à Mathieu de soutenir sa requête ; devant son refus, il l’aurait fait décapiter, et son corps aurait par la suite été transféré à Palerme en Italie. 

 

Thomas

Thomas ; il est l’homme pour qui il faut voir pour croire ; tel restera Thomas pour toutes les générations. Il est représenté avec l’équerre de l’architecte.

Peut-être est-il plus spontané et plus franc que les autres apôtres car, quand Jésus parle de choses bien mystérieuses : «  il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon père, je m’en vais vous y préparer une place... là où je vais, vous en savez le chemin… » ; non, pense Thomas, nous ne savons pas quelle est la maison du père… il osera demander des explications…

On connaît l’épisode de l’évangile où Jésus lui apparaît spécialement et lui fait mettre les doigts dans ses plaies , « ne sois pas incrédule, mais croyant »… La vue du Christ ressuscité va déchaîner chez lui un vrai cri de foi  « Mon seigneur et mon Dieu »…

Selon la tradition, Thomas aurait évangélisé les Mèdes, les Perses, et serait allé jusqu’en Inde.

 

P.S. - Pour rédiger cette série d’articles, nous nous sommes aidés des « grandes figures de la Bible » édition Bordas, et, bien sûr, du Nouveau Testament.