L'appellation Notre Dame des Neiges attribuée à la vierge du Trescouet ne fait pas l'unanimité surtout chez les riverains de la chapelle qui optent plutôt pour Notre Dame de la Force...

Ils allèguent pour preuves les nombreux ex-voto qui étaient, il n'y a pas si longtemps (avant la construction de l'hôpital), fixés sur le mur intérieur du transept (côté route). Ils ont été offerts en signe de remerciements pour des forces retrouvées....

Fontaine du TrescouetLors des pardons, les personnes qui éprouvaient des difficultés à marcher se rendaient (ou on les amenait) à la fontaine pour y tremper les pieds... et ce bain était paraît-il très bénéfique ; car, sinon d'être totalement guéries, elles marchaient plus vite après le bain… De nombreuses cannes et béquilles (devenues sans doute inutiles) avaient été déposées près des ex-voto dans la chapelle.

Cette renommée s'étendait en dehors des frontières caudanaises ; aussi, de nombreuses personnes venaient des alentours, surtout l'été, (l'eau était quand même moins froide...) y chercher des secours. Ils profitaient pour amener le casse-croûte et la chapelle se transformait en aire de pique-nique.

La fontaine (photo ci-dessus) se trouvait assez loin de la chapelle ; on y accédait par un chemin creux ; aujourd'hui la source qui l'alimentait a été détournée lors des travaux de remembrement.

La tradition voudrait donc que l'on favorise cette version de Notre Dame de la Force, mais on ne saura sans doute jamais laquelle des deux mérite le plus de crédit ; nous conclurons en disant que la vierge du Trescouet sera toujours pour nous une source inépuisable de force et de réconfort tout en restant (selon la devise de l'hermine), pure et blanche comme neige...

La chapelle doit son nom à son implantation : treizh (à travers) et koad ou coat (bois) ; elle était située en bordure de la voie Romaine qui passait par Nantes pour traverser Vannes, Hennebont, Quimperlé, et aboutir à l'extrémité du Cap Sizun ; c'était une voie très fréquentée et la chapelle bénéficiait d'une situation privilégiée.

C'est peut-être pour cette raison que le conseil municipal, en sa séance du 18 mai 1830, émit “l'intention d'établir deux foires par an près de la dite chapelle vu son bel entourage et sa belle situation”; ce projet ne vit (hélas?) pas le jour...