Notre église actuelle fut consacrée le 12 avril 1962 (il y aura très bientôt 50 ans...), avec quelques mois de retard : elle aurait dû être achevée pour Noël 1961. La cérémonie de consécration fut présidée par l’évêque de Vannes Monseigneur Le Bellec, accompagné de Monseigneur Le Baron, vicaire général et « d’une soixantaine de prêtres, d’une douzaine de chanoines et d’une cinquantaine de religieuses. La messe de consécration fut célébrée par l’ancien recteur, l’abbé Le Lausque entouré à l’autel des deux recteurs voisins, l’abbé Aubernon, recteur de St Joseph du Plessis, et de l’abbé Toulan, recteur de Notre Dame du Pont comme diacre et sous-diacre »...

 

Croix gravée dans la pierre avec, à proximité, un petit récipient de forme conique (destiné à recevoir une lumière, une décoration... ?« Les cérémonies de la consécration furent suivies avec intérêt et attention soutenue grâce aux explications et monitions du vicaire instituteur de Caudan l’abbé Le Picot. Celui-ci s’est fait remarquer par son érudition sérieuse, étendue et profonde... ». L’abbé Désiré Le Picot, bien connu des paroissiens, s’en souvient et a bien voulu nous faire part de ses souvenirs : cette cérémonie devait se dérouler selon un rituel défini par l’Église ; nous sortions de Vatican II et le fascicule concerné n’était pour l’instant écrit qu’en italien et l’abbé Le Picot (sans aucunement préjuger de son érudition !...) fit appel à un ami, l’abbé Bertho, professeur au grand séminaire pour l’éclairer sur le contenu de ce fascicule , en y rajoutant d’ailleurs des commentaires…

De l’eau grégorienne spécialement bénite pour l’occasion fut déposée dans une salle de la mairie et de là, le cortège se rendit en procession jusqu’à l’église. L’évêque commença par bénir l’extérieur de l’église , puis, une fois entré, procéda à l’onction, avec les saintes huiles, de  croix gravées dans la pierre ; nous en avons compté huit sur les piliers, deux derrière l’autel de la Vierge, deux sur les murs d’entrée, et deux derrière les fonds baptismaux . Du fait de cette onction l’église est consacrée, sinon elle n’aurait été que bénie. À proximité de ces croix est incrusté dans le mur un petit récipient de forme conique (destiné à recevoir une lumière, une décoration... ?).

Croix gravée dans la pierre avec, à proximité, un petit récipient de forme conique (destiné à recevoir une lumière, une décoration... ?Il ne faut pas les confondre avec les croix qui sont fixées sur les lambris qui sont numérotées de I à XIV et qui représentent les stations du chemin de croix. La cérémonie de la consécration fut suivie de la messe de la dédicace, et à 13 heures tout était terminé. Ce fut ensuite l’heure du repas, les religieuses reçurent les autorités à l’école St Joseph ; 100 couverts avaient été préparés dans deux réfectoires, un pour les autorités religieuses et civiles, un deuxième pour les religieuses elles mêmes. Ces réfectoires étaient reliés par une sono mise en place par Monsieur Lédan de Quiberon. « Ce fut une journée qui fera date dans la vie paroissiale, le temps était beau et frais »... note le recteur

L’abbé Le Picot, vicaire instituteur de 1952 à septembre 1962 reste un témoin privilégié de cette époque et il a donc bien vécu tous les différents épisodes de cette construction. Il aime rappeler (et répéter...) le rôle prépondérant du maire de cette époque, Monsieur Louis Le Léannec. C’est lui qui négocia la revalorisation du montant des dommages de guerre ; le choix des architectes Guillou et Lindu, de Monsieur Pellerin, c’est lui ; l’aménagement des extérieurs, l’acquisition des orgues, c’est toujours lui... Quel dommage qu’il n’ait pu assister à toutes ces manifestations. Rappelons qu’il est  décédé subitement à Paris en août 1959.

L’église était donc consacrée et ouverte mais il restait encore des choses à faire…