Beaucoup de paroissiens actuels ont connu et vécu les 35 dernières années ; nous nous contenterons d’évoquer les faits les plus importants qui ont marqué cette époque...

En 1968 les pères blancs quittèrent la communauté de Kerlois pour se regrouper à Strasbourg, ils avaient occupé les locaux 48 années et, pendant ce temps, rendu service à beaucoup de paroisses limitrophes dont Caudan. La même année nos grandes orgues furent inaugurées par Mr Félix Moreau, organiste titulaire de la cathédrale de Nantes et des plus connus dans ce domaine. Le chanoine Ollichet procéda à leur bénédiction ; la créance du dommage de guerre étant insuffisante, la paroisse participa à son achat  à hauteur de 306 431 francs (anciens).

On note dans les intentions de prières du prône deux décès d’anciens vicaires de la paroisse, l’abbé Le Digol de Penquesten (décédé à 45 ans) et l’abbé Dugon aumônier à Gourin.

Le grand souci du père Lancelot fut la construction de l’église actuelle ; dès son arrivée, l’abbé Le Corvec fut confronté au problème du presbytère, il était en mauvais état du fait de son âge et des dommages subis pendant la guerre, il était près de l’église quand celle-ci fut dynamitée, ce qui ne l’empêcha pas, pendant la “poche” de Lorient, d’abriter les services administratifs de la ville de Lanester. Après la séparation de l’église et de l’état il était devenu bien communal mais en 1910 il fut vendu par la commune à l’abbé Jagourel, prêtre du pays, instituteur à Brech, agissant au nom de la paroisse, il redevint donc propriété de l’association diocésaine. Le 17 octobre 1974 le conseil municipal décida : “pour l’aménagement de parkings publics l’acquisition amiable pour le prix de 250 000 francs toutes indemnités comprises du presbytère de Caudan et de ses dépendances…”. Il fut détruit et les travaux de construction du presbytère actuel purent commencer en 1976.

A cette époque la paroisse organisait, chaque année, une grande kermesse en mai - juin ; elle avait lieu en face de l’école St Anne dans le champ de J. Bouric et plus tard derrière le presbytère ; c’était la fête, qui débutait le samedi et le dimanche un repas était servi à midi sous chapiteau, un autre le soir et … entre les deux, bien sûr, de nombreux stands étaient proposés aux visiteurs, vaste programme : l’ambiance était toujours très festive, chaleureuse et conviviale ; même sous la pluie lorsque les salles de caté du presbytère servaient de repli !...

Jeunes et moins jeunes lors d’une séance théâtrale à l’école St Joseph à Noël 1976En 1975 le recensement  donnait 4843 habitants à Caudan (4238 + 605 de Charcot), population jeune due à l’apport de foyers venant de l’extérieur, enfants en bas âges. Cette arrivée massive changea la physionomie de la communauté paroissiale ; des questions se posent, note le recteur : “Comment créer le contact ? Les Caudannais font-ils des efforts pour y arriver ? Les nouveaux arrivants viennent-ils vers les Caudannais ?”.

L’abbé Tristant organisait, l’été, des camps de vacances pour les jeunes, en France (gorges du Tarn, Alsace) mais aussi parfois à l’étranger (Irlande en 1977) ; les participants (jeunes à l’époque) s’en souviennent et en gardent un excellent souvenir.

En 1978, l’abbé Tristant quittait Caudan pour Sulniac ; il fut remplacé par l’abbé Cadudal, aujourd’hui recteur à Ste Bernadette de Lorient ; il célébrera sa première messe à Caudan le 17 septembre.

La photo ci-dessus a été prise à Noël 1976, lors d’une séance théâtrale à l’école St Joseph ; jeunes et moins jeunes s’y côtoient gentiment… Elle est bien représentative du brassage de population qu’à connu Caudan, ces années là.